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Les grands feux

Allumé traditionnellement le premier dimanche de carême, le Grand Feu reste une tradition bien ancrée à Vitrival, Aisemont, Le Roux et Haut-Vent (petit feu), avec toutefois un déplacement de date pour ces deux derniers villages. Par contre, il a disparu ailleurs.

Le Grand Feu est un des plus im­portants rituels de l’année pour la communauté locale. Symbole de lumière, il est l’occasion de brûler l’hiver, le mal ou le carnaval, symbolisé par un mannequin. Gage de fertilité, il est souvent allumé par les derniers mariés de l’année et les futurs mariés doivent sauter par- dessus les braises pour être parents. Il était autre­fois l’occasion de sauder les jeunes gens c’est-à-dire de les fiancer fictivement en publiant des bans imagi­naires. Le lendemain de la crémation, on faisait passer les bestiaux sur son emplacement, après qu’on en ait retiré les cendres, utilisées pour amender les champs ou gardées comme protection contre l’incendie et diverses maladies.

Plus concrètement, il a aussi un rôle pratique d’éli­miner, à la sortie de l’hiver, les résidus de l’élagage annuel des arbres, des haies et des buissons.